Beaucoup y ont cru. Tous les Arméniens (survivants) revenus dans leurs foyers après l’armistice de 1918 furent systématiquement chassés. En 1914, les Arméniens n’étaient plus que 2 250 000 (suite aux massacres, conversions forcées à l’islam et à l’exil). Le 28 mai, l’Arménie (ce qu’il en restait) proclamait son indépendance et devenait, après des siècles de dominations diverses, la première République d’Arménie. Les réactions des Européens, bien que parfois outragées, ne furent que verbales. Les fédaïsarméniens commencent à se faire connaître par leurs actions héroïques de déf… La première organisation de combat naît : c’est le parti Armenakan, créé à Van en plein cœur de l’Arménie, en 1885. En 1913, les trois dirigeants de l’Ittihat, Talaat, Enver et Djemal, établissent une dictature militaire. La métamorphose des Jeunes Turcs fut fulgurante. En 1922, à Smyrne, les Arméniens furent massacrés (en même temps que les Grecs) pour la dernière fois en Turquie. Les convois de déportation étaient formés par des regroupements de 1 000 à 3 000 personnes. Les principaux responsables du génocide s’étaient enfuis en Allemagne ; ils furent néanmoins condamnés à mort par contumace. Quant au commandant Wolffskeel, comte de Reichenberg, chef d’état-major du gouverneur de Syrie, il s’était distingué lors des massacres des populations de Moussa-Dagh et d’Urfa. », LE GOLGOTHA DE L'ARMENIE MINEURE, Le destin de mon père, de Jean-Varoujean GUREGHIAN Nous, Turcs et Anglais, non seulement nous méconnaissons le mot Arménie, mais encore nous briserons la mâchoire de ceux qui prononceront ce nom. Dans ces six vilayets, les hommes sont massacrés, les femmes, les enfants et les personnes âgées sont mis en marche vers des zones de La majorité des Arméniens se trouvaient dans l’Empire ottoman, essentiellement dans les sept provinces orientales de l’empire (Van, Bitlis, Erzeroum, Diyarbékir, Kharpout, Sivas, Trébizonde) et en Cilicie (Petite Arménie). La capitulation, le 30 octobre 1918, de l’Empire ottoman, suscita de vastes espoirs chez les Arméniens  survivants. Le génocide des Arméniens: résumé historique L'exposé historique ci-dessous est de Jean-Varoujean GUREGHIAN (voir réf. D’ailleurs, pendant toute la guerre, la mission militaire allemande était omniprésente en Turquie, et il est vrai qu’un général allemand, Bronsart Von Schellendorf, avait (imprudemment) signé un ordre de déportation avec une recommandation spéciale de prendre des « mesures rigoureuses » à l’égard des Arméniens regroupés dans les « bataillons de travail ». Mais l’Angleterre, ainsi que l’Allemagne et l’Autriche, voyaient d’un très mauvais œil la future et prévisible indépendance de l’Arménie. D’après l’ambassadeur des états-Unis à Constantinople de 1913 à 1916, Henri Morgenthau, ainsi que d’après certains historiens, les Turcs n’auraient jamais trouvé tout seuls cette idée. Le peuple arménien est décapité. En 1879, le Grand Vizir déclare : « Aujourd’hui, même l’intérêt de l’Angleterre exige que notre pays soit à l’abri de toute intervention étrangère et que tout prétexte à cette intervention soit éliminé.

L’Arménie obtint, pour sa part, d’après l’article 16, des réformes assurant la protection de ses habitants. Aucune région ne fut épargnée. Malgré la présence des Français, les troupes de Kemal massacrèrent, en 1920, plus de 25 000 Arméniens à Aïntap, Marach, Zeïtoun, Hadjin et ailleurs. Dans les jours suivants, ils seront en tout 2 000, dans la capitale, à être arrêtés, déportés et assassinés. Les survivants, arrivés à Deir ez-Zor, seront parqués dans des camps de concentration dans le désert et seront exterminés, par petits groupes, par les tueurs de l’Organisation spéciale et les Tchétchènes spécialement recrutés pour cette besogne. Même la capitale, Constantinople, fut le théâtre de deux effroyables massacres. Elle fut arrêtée au dernier moment par une fantastique mobilisation populaire le 24 mai 1918 à Sardarapat, près d’Erevan. Si le gros du travail du génocide avait été fait par Abdul Hamid et les Jeunes Turcs, c’est bien Kemal Ataturk qui l’a parachevé en s’appropriant, en même temps, tous les biens nationaux et individuels des Arméniens. Les Arméniens n’en demandaient pas plus à l’époque. Le sultan Abdul Hamid profita de cette occasion pour tester la réaction des puissances européennes.

Or « déportation » et « mesures rigoureuses  » étaient des mots codés qui signifiaient la mort. à la fin de 1915, à l’exception  de Constantinople et Smyrne, toutes les populations civiles arméniennes de l’Empire ottoman avaient pris le chemin mortel de la déportation vers un point final : Deir ez-Zor en Syrie. Le peuple arménien est non seulement décapité, mais il est dorénavant privé de ses défenseurs. Il y eut même de grandes manifestations de fraternité arméno-turques dans la capitale et dans les provinces. Le génocide arménien est le massacre organisé des Arméniens vivants dans l'empire ottoman, entre avril 1915 et juillet 1916.Le génocide a été ordonné par le gouvernement turc dirigé par les Jeunes-Turcs.L'exécution a été confiée à l'armée, à la police et la gendarmerie turque, ainsi qu'à des organisations para-militaires, le tout sous la direction des autorités turques locales. Le génocide arménien en 1915 b. Avant même que la guerre n’éclate en Europe, le gouvernement envoie des gendarmes dans les villes et les villages pour réquisitionner les armes. On peut situer le début de l’émergence de la Question arménienne à la guerre russo-turque de 1877-1878. Les dirigeants du parti dachnak en premier (ils avaient d’ailleurs contribué à leur arrivée au pouvoir). Beaucoup seront attachés ensemble et brûlés vifs. En guise de remerciements, l’Angleterre reçut comme cadeau des Turcs l’île de Chypre. La déclaration d’indépendance de la Grèce en 1821 marqua le début du démembrement de l’Empire ottoman. Seuls survivent encore les Arméniens de Constantinople, de Smyrne, quelque 350 000 personnes qui ont réussi à se réfugier en Arménie russe, quelques poignées de combattants arméniens qui résistent et se cachent encore dans la montagne et des milliers de femmes, de jeunes filles et d’enfants récupérés par des Turcs, des Kurdes et des Arabes.