La graphie des caractères puniques, tels qu’ils sont transmis par de nombreuses stèles de Carthage, Utique, Hadrumète et Cirta est radicalement différente de celles de tous les alphabets libyques. Mais ce processus n’a manifestement pas abouti : nulle part ne s’est constituée une véritable tradition écrite du berbère en caractères arabes, stabilisée et socialement significative. Ils rejoignent ainsi l’hypothèse des chercheurs qui distinguent quatre grands types d’alphabet : le libyque oriental et le libyque occidental, les tifinagh anciens et les tifinagh récents (voir Chaker, 1984). 68Le processus d’appropriation et de généralisation de l’écrit commence à avoir des effets importants sur la langue. 33Dans le massif du Hoggar il importe de citer la stèle de l’Assekrem dont l’inscription et les gravures paraissent très anciennes et surtout les blocs gravés du monument funéraire de Tin Hinan à Abalessa. 41S’il est vrai que les tifinagh n’ont jamais servi à transcrire ou à fixer par exemple l’histoire des tribus, les mythes d’origine ou les contes malgré le foisonnement de cette littérature demeurée orale, on ne peut cependant pas restreindre leur usage à cette manifestation rupestre. En fait, lorsque sous des pressions multiples le tissu social se déchire comme c’est le cas chez les Touaregs aujourd’hui, la mise en scène littéraire sur le mode oral devient impossible : le public qui faisait écho aux œuvres a disparu, la circulation des idées et des pensées qui accompagnait celle des hommes est entravée. Sans doute faut-il y voir la conséquence de la conjonction de plusieurs facteurs :- D’une part, il n’existait pas à l’arrivée des Arabes, de tradition solide de l’écrit chez les Berbères, contrairement à ce qui prévalait dans le monde perse. 22L’alphabet occidental comprend des signes supplémentaires que l’oriental ignore et dont L. Galand, dans les Inscriptions antiques du Maroc, a montré l’originalité. Pour traduire un prénom Arabe, on recherche sa signification comme celle d’un mot. (to sth) thing that urges a person on to greater activity ; incentive : the spur of poverty, a spur to greater efficiency. Pour le moment aucun des deux pouvoirs n’a officiellement tranché en faveur de l’un des alphabets. des Orientalistes, Paris, 1975, p. 153-155. Elles comprennent quelques caractères qui ne sont plus en usage aujourd’hui. nation., 1940 (Bibliographie exhaustive). 51Mais l’attachement populaire à l’usage des tifinagh, chargés d’une valeur affective très forte, loin de s’estomper s’est confirmé, participant au rejet de la logique étatique centralisatrice. manifestent cette exploration paradigmatique des différents sèmes : Voici la palette correspondant à l’élabor, there is no part of / nothing of the woman, l’inconnu, assimile les deux instances médiatrice. 4Les signes sont nettement séparés dans les écritures antiques qui ignorent les associations et ligatures, celles-ci sont moins rares dans les tifinagh où les associations avec le n initial et le t final donnent une vingtaine de ligatures d’après K. Prasse. 57Il conviendra cependant de ne pas exagérer l’importance de cette tradition scripturaire chleuh : parce que, d’une part elle est toujours restée l’apanage de milieux restreints, lettrés ayant, dans tous les cas, reçu une formation en langue arabe et de ce fait, elle n’a jamais eu une diffusion large dans la société ; d’autre part, elle fonctionne plutôt comme adjuvant, aide-mémoire à une tradition culturelle et littéraire qui reste fondamentalement orale. Š.).
Cette tendance, marshgrass vs grasses/grass, kelp vs seaweed/growth, par dérivation régressive (suppression de la, à l’expression française, d’autant plus q, temps, hors du lieu, édifiée dans cette recréatio. Les graphies contemporaines arabes du tachelhit sont donc plutôt une retombée de la scolarisation moderne en arabe classique qu’une relance du vieil usage local, qui n’a pas débordé la sphère des clercs et poètes ruraux de formation traditionnelle. 63La conquête française (notamment par le biais des travaux d’ethnographie, d’ethnologie et de linguistique) a introduit l’usage des caractères latins pour noter le berbère. ).- L’impact de l’écrit sur la langue. Claudot-Hawad H., Tifinagh, du burin à la plume, Paris, Dauphin, 1985. Mais si la pierre de Rosette présente trois langues et trois écritures différentes, dont le grec, les trois langues inscrites sur les reliefs et tablettes d’argile utilisent toutes des caractères cunéiformes.