Dans la maison. Pasteur Marc Pernot. Le père qui souffre, seul, et qui doit être aidé par son fils, le père qui joue au basket avec son fils, le père copain, le père initiateur, le père indigne ou le père indigné : quelle est la position tenable qui ne soit pas un jeu de dupes ? Pourtant, Germain et Claude semblent considérer que tout sentiment est du sentimentalisme et qu’une petite famille heureuse n’est qu’un chromo grotesque. ; Le collège est un beau sujet de dérision, depuis le discours de rentrée, la novlangue pédagogique, dont le professeur et protagoniste, n’est pas dupe, qui s’en irrite avec l’espèce de regard étonné de Luchini qui sait si bien avoir l’air de se demander si ce qu’il voit ou entend est vrai. L’imaginaire se heurte au réel dans cette scène décisive qui fait se rencontrer la violence du couple sur le lit, la frustration, et finalement la ponctuation tragi-comique de ce coup de livre. “Dans Paris” de Christophe Honoré : comment être cinéphile et vivant ? Un drame, peut-être, mais plus sûrement un état d’excitation, une intense stimulation que seul permet le romanesque lorsqu’il vient perturber le cours sinistre du quotidien. Enfin nous terminons notre réflexion sur ce thème de la conduite dans la maison de Dieu avec le point de la … Le texte ne donne pas la couleur d’un survêtement que l’image doit nécessairement représenter : comme l’indique Claude à son professeur, tout réalisme a ses limites et tout texte ses ellipses. Aujourd’hui c‘est Kippour et mes proches se sont demandés pardon hier et ont commencé le jeûne hier dans la soirée. Sans pouvoir lui donner la moindre explication (Renan, Souv. Le spectateur manipulé se console en jouissant de spectacles dont la première qualité est d’être multipliables à l’infini, tandis que l’existence semble à l’inverse procéder au choix et au rétrécissement des possibles narratifs (vie du professeur Germain, ou de l’ouvrier handicapé, vie d’un brillant élève se limitant peu à peu). Jésus le déclare dans le contexte de sa mort prochaine, à des disciples déconcertés à l’idée d’être laissés seuls sur terre, malgré la promesse de l’envoi du Consolateur. Ne serait-ce pas la représentation idéale d’un cinéaste assis à côté de son spectateur et regardant avec lui les images, sans tenter ni de le railler, ni de le duper, essayant simplement de s’amuser avec lui en toute bonne foi, de façon ludique et humoristique ? C’est donc un voyage ou une « saison en enfer », que Germain, à son niveau plus modeste, plus hésitant, entreprend avec Claude. Il « perd » pied entre les images séduisantes de fictions interchangeables pourvu qu’elles aient une mystérieuse valeur esthétique. Ou n’est-elle que l’expression, l’une des expressions de l’errance névrotique et malheureuse, ce que l’héroïne des Amants criminels, réalisé par Ozon en 2001, appelle évidemment « romantisme » ? Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. C’est une manière de dire qu’être père, c’est parfois accepter d’être aimé et pris par la main par son fils, quand on croyait qu’il s’agissait de mener l’autre et de lui enseigner. Sans que l’un soit le père de l’autre. Ce serait alors un film à regarder les yeux fermés (« eyes wide shut »), l’imagination guidée par les mots ? François Ozon qui ne cesse, de film en film, d’explorer le fantasme, la projection, l’illusion de réel entre les images, qu’il s’agisse de l’héroïne de Sous le sable, de celle d’Angel qui vit sa vie comme une fiction, ou des Amants criminels, sommés de réaliser le fantasme de l’héroïne, cherche en même temps une limite, un cadre qui arrête la fuite des images, la fugue des personnages et de la forme. Sortir du cadre est-il la solution, par exemple en s’asseyant dans un parc, ou faut-il ôter le cadre, comme dans ce tableau qui n’a plus de cadre, précisément et dont on peut écouter la description avec des écouteurs ? Page de l’auteur : Marc Pernot, pasteur de l’Eglise Protestante de Genève. J’ai du mal avec le « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons » de la prière du « Notre Père ». Les champs obligatoires sont indiqués avec *, Les nouvelles (≈ tous les 15 jours) : C’est sur cette page : S’abonner, Des pistes sur une question : concernant votre vie, la théologie, la Bible ? L’histoire est pleine de trappes et de mises en abyme : le récit 1 suit en effet la relation entre le maître et le disciple, qu’un intérêt mutuel assez trouble unit, tandis que le jeune homme raconte l’histoire (2) d’un de ses camarades, Rapha, et de sa famille dans laquelle il s’est immiscé par voyeurisme, jalousie, désirs multiples, et qu’il décrit avec ironie, réalisme, puis avec une pointe d’émotion quand il s’éprend de la mère de son camarade, Esther, baptisée ironiquement la « femme de la classe moyenne ».