L'argumentaire du DGEQ pour encourager le vote ne tient pas la route. L'abstention signerait, selon lui, l'échec de la décentralisation. L’argent influence en effet les élections et les luttes entre partis, mais il faudrait surtout regarder du côté des grandes fortunes, du trafic d’enveloppes brunes, des collectes de fonds et des pressions directes ou indirectes que peut exercer le patronat national et international sur le gouvernement, sans compter les liens personnels qu’entretiennent bien des élus avec l’élite financière du pays, quand ils n’en font pas eux-mêmes partie. En effet, aujourd'hui, on peut se poser la question de la valeur de certaines élections du fait du fort taux d'abstention. « À chaque élection qui a suivi, on a battu un nouveau record, observe Frédéric Dabi. Le vote par Internet : le remède contre l’abstention ?
». Faut-il que toutes les personnes mariées divorcent tous les quatre ans pour ne pas renoncer au droit de divorcer? bon?) Cela a été le cas aux législatives immédiatement après, aux municipales et encore l'année dernière aux européennes où le taux d'abstention a atteint 59 %. Assurément, cet argument est absurde. L ’abstention massive est le fait politique le plus saillant du dernier scrutin. Dans l'enquête de l'institut CSA pour Le Parisien, la première raison invoquée par les abstentionnistes est « que cela ne changera pas grand-chose à ma vie quotidienne ». Sans parler de la trahison des promesses électorales et du programme. La démocratie du DGEQ me rappelle en fait le mouton que le Petit Prince demandait au pilote de lui dessiner. C’est dans la nature même de la logique électorale. Un désintérêt qui s'expliquerait essentiellement par le décalage entre les thèmes de campagne abordés et les préoccupations des Français. Pour. À chacun ses héros et ses martyrs, donc. Le DGEQ rappelle que «s’abstenir de voter», c’est «laisser celles et ceux qui votent décider quels partis politiques recevront le plus de financement public, puisque chaque vote a une valeur financière».
On retrouve les catégories traditionnelles qui nourrissent l'abstention, c'est-à-dire essentiellement les jeunes et les catégories populaires, « mais aussi davantage de personnes diplômées, issues de catégories socioprofessionnelles supérieures et âgées », précise Jean-Daniel Lévy. Selon cette enquête, 67 % des Français affirment n'avoir confiance ni dans la droite ni dans la gauche pour gouverner le pays et 78 % estiment que les responsables politiques se préoccupent peu ou pas du tout de ce que pensent les gens.

et «préserver la vitalité de notre démocratie» (si seulement vous croyez que la démocratie se réduit à un bulletin de vote). C'est le premier enseignement tiré dimanche 14 mars par François Fillon lui-même. Ce dernier a griffonné sur une feuille de papier une boite avec trois trous et il a dit au Petit Prince : «Le mouton que tu veux est dedans.» Tout comme le DGEQ cherche à nous faire croire que la démocratie est dans l’urne. Peut-être.

SOUS-ARGUMENTS OBJECTIONS Une mesure incitative pour les jeunes Un accès facilité pour les personnes malades ou handicapées Un accès facilité pour les personnes à l'étranger Une plus grande accessibilité pour tous Un plus grand confort de vote Une réduction de l'abstention [ ± Ajouter ou retirer un sous-argument ], Le vote électronique ne réduit pas systématiquement l'abstention, L'abstention ne peut être résolue que par l'éducation, L'abstention doit être résolue par le vote obligatoire, L'abstention est un problème de fond complexe, Le vote électronique pourrait augmenter la défiance des citoyens, La réduction de l'abstention n'est pas systématique, Le vote électronique pourrait au contraire augmenter la défiance des citoyens. Certes, des gens sont morts pour le droit de vote. La dernière modification de cette page a été faite le 18 avril 2020 à 13:04. Dimanche 11 juin, au premier tour des élections législatives, ils ont été 51,29% à bouder les urnes. Ces gens se réclamaient de l’anarchisme, du communisme antiparlementaire et des conseils ouvriers (Rosa Luxemburg, entre autres).