Quant au gouvernement Ollivier, il s'implique totalement dans la bataille. Néanmoins, s'il n'existe pas d'enfants de ce mariage, en cas de dissolution pour cause de décès, le prince qui l'aurait contracté recouvre ses droits à l'hérédité.

Article 34. A contrario, le « non » remporte de bons scores dans le quart sud-est, notamment dans les Bouches-du-Rhône où il est majoritaire, mais aussi en Champagne, en Bourgogne, en Franche-Comté, en Alsace-Lorraine et en Gironde. Les médecins au chevet de l'empereur ne parviennent cependant pas à se mettre d'accord sur les modalités de l'opération sauf à cacher à l'empereur la gravité de sa maladie[14].

Article 14. L’évolution vers le régime parlementaire paraît achevée avec la mise en place du gouvernement Ollivier en janvier 1870, et le 20 avril, par le senatus-consulte qui stipule que la responsabilité des ministres s’exerce désormais devant le Corps législatif. C’est donc un grand succès pour l’Empire qui reprend 3 millions de suffrages par rapport aux élections de 1869.

Mais le parti républicain, contrairement au pays qui réclame la réconciliation de la liberté et de l'ordre, refuse de se contenter des libertés acquises et refuse d'ailleurs tout compromis, se déclarant plus décidé que jamais à renverser l'Empire. A défaut d'héritier légitime ou d'héritier adoptif de Napoléon III et des successeurs en ligne collatérale qui prennent leurs droits dans l'article précédent, le Peuple nomme l'empereur et règle, dans sa famille, l'ordre héréditaire, de mâle en mâle, à l'exclusion perpétuelle des femmes et de leur descendance. L’Empereur sollicite donc les masses conservatrices des campagnes pour stopper l’opposition républicaine et libérale. Article 33. Mais le Sénat perd son pouvoir constituant, la constitution ne pouvant être modifiée que par le peuple sur des suggestions de l’Empereur, d’autant plus que ce dernier est responsable devant le peuple français auquel il a droit de faire appel. Le nombre des sénateurs peut être porté aux deux tiers de celui des membres du Corps législatif, y compris les sénateurs de droit. Article 39. L'empereur convoque, ajourne, proroge et dissout le Corps législatif. Néanmoins trois semaines plus tard, le 19 juillet, la guerre est déclarée à la Prusse.

Voulu par Napoléon III, son but est de faire approuver les réformes entamées par le gouvernement et donner une nouvelle constitution au régime impérial. Article 6.

Le Sénat achève sa mue pour devenir une seconde chambre législative tandis que les ministres forment un cabinet responsable devant l'Empereur[5]. Il prononce la clôture des sessions. Article 18. Les médecins au chevet de l'empereur ne parviennent cependant pas à se mettre d'accord sur les modalités de l'opération sauf à cacher à l'empereur la gravité de sa maladie[14]. Référendum sur la constitution de 1870. Elle reste cependant divisée entre modérés et révolutionnaires. Pareillement, c'est la défaite militaire qui causera la chute de la IIIe République, en juin 1940… prouvant ainsi qu'en France, depuis la Révolution, la durée des institutions est liée au sort des armes bien plus qu'à l'adhésion à un régime quelconque. Article 19. Le mariage fait sans cette autorisation emporte privation de tout droit à l'hérédité, tant pour celui qui l'a contracté que pour ses descendants. Si, postérieurement à l'adoption, il survient à Napoléon III des enfants mâles, ses fils adoptifs ne pourront être appelés à lui succéder qu'après ses descendants légitimes. La défaite militaire est l'unique raison qui conduira à la révolution parisienne du 4 septembre suivant, comme les invasions de 1814 et 1815 avaient terminé le Premier Empire, défaite qui a longtemps servi de prisme à l'appréciation du règne de Napoléon III. À la suite de ces élections, Napoléon III accepte de faire de nouvelles concessions aux centristes tandis que « les violences républicaines inquiètent les modérés »[3]. La tendance qui l'emporte réellement lors de ces élections est néanmoins celle qui se définit « indépendante dynastique » ou « conservateur libéral » et concerne des candidats qui ne sont pas hostiles à l'Empereur mais qui veulent contrôler son pouvoir personnel[2].