À l’époque soviétique, des abreks organisaient depuis la clandestinité des rébellions contre le pouvoir. puissance de ces derniers, les Britanniques décidèrent le roi Pierre II Cet objectif En 1922, une commission présidée par Staline prévoit un État fédéral qui engloberait les républiques du Caucase du Sud, dont le statut serait ramené à celui de républiques autonomes au même titre que les républiques du Caucase du Nord. Elle s’inscrit cependant en rupture avec les principes affirmés jusqu’alors par les diplomates russes dans les crises internationales – soutien de l’intégrité territoriale des États et respect des principes du droit international –, intervient comme une réponse à la reconnaissance du Kosovo par les Occidentaux et permet de reporter sine die les discussions sur une éventuelle entrée de la Géorgie dans l’OTAN. 78 Les quelques échanges de félicitations réciproques de l’année 1991, lorsque B. Eltsine et D. Doudaev ont le même intérêt objectif à œuvrer pour une fin rapide du régime soviétique, restent circonscrits dans le temps. 1 Politkovskaia A., Vtoraia Tchetchenskaia, Moscou, Zakharov, 2002. Aude Merlin est maître de conférences en science politique à l’ULB (Université libre de Bruxelles), membre du CEVIPOL. 32Événement traumatique de l’histoire tchétchène, la déportation de 1944 69 est mobilisée dans la quête de reconnaissance. Hier, le général de brigade Edouard Vorobiev, le premier adjoint du commandant en chef de l'armée de terre, a présenté sa démission après avoir refusé «l'offre du ministre de la Défense de prendre le commandement de l'opération de désarmement des bandes armées en Tchétchénie». 14Présente sur le terrain pendant le premier conflit et dans l’après-guerre jusqu’en décembre 1998, l’OSCE joue à l’époque une partie de sa crédibilité institutionnelle et politique 22 dans cette mission unique en son genre (c’est le seul cas où l’organisation est intervenue en tant que médiatrice dans un conflit interne). Entretien avec Salvatore di Rosa, de retour d’Abkhazie, Maïkop, juin 2009. Durant le second, le discours dominant parmi les combattants glisse au fur et à mesure des années 2000, et surtout après l’assassinat du président A. Maskhadov en 2005, vers celui du jihad, qui sous-tend une conception déterritorialisée du combat et s’exprime dans la volonté d’établir un État islamique dans l’ensemble du Nord-Caucase. Refusant à la 12C’est donc en fonction de ces normes que les institutions internationales ont été appelées, sinon à se prononcer sur la nature du conflit, au moins à réagir en utilisant en partie les ressources du jus ad bellum pour en qualifier les violations.
72 Voir par exemple l’entretien mené par M. Perevozkina avec A. Maskhadov, « Vive la Tchétchénie libre ! Sergueï Zinchenko (voir photo) qui a combattu avec d'autres militants de ce parti dans le groupe "Batman". ottoman apparues en Macédoine et en Serbie du sud au début du xxe siècle, puis Les facteurs à l'origine du conflit russo-tchétchène sont d'ordre historique, idéologique, socio-économique et politique. Sur le plan interne, qu’il s’agisse de décembre 1994 ou de septembre 1999, ni l’état de guerre ni même l’état d’urgence, encadré par la loi russe et nécessitant l’intervention du Parlement, n’ont été déclarés 13. groupe de volontaires armés pour aller soutenir activement les séparatistes
ordres d’un certain “Yantso”. Continentale », au sein de la Brigade Prizrak. En réinscrivant la confrontation en cours dans une histoire de combat spirituel et d’aspiration à la liberté 61, il s’agit d’enrayer une violence symbolique telle que définie par Philippe Braud, au sens où « le dommage causé opère au niveau identitaire, c’est-à-dire affecte, de manière dépréciative, des représentations de soi 62 ». ), « Le Caucase : axes anciens, nouveaux enjeux », Nouveaux mondes, Eté 1998, Genève, 8, pp. 42Ces initiatives sont en effet de peu de poids face à l’absence de volonté politique pour engager une démarche de justice transitionnelle supposant un travail de reconnaissance, de réconciliation et de pacification en profondeur 92, et à l’oubli progressif de la guerre elle-même au profit d’une présentation de la Tchétchénie et du Nord-Caucase comme des régions en proie à une violence endémique que la Russie financerait trop généreusement. Pour la population civile qui subit les bombardements massifs, les massacres du début de la guerre puis les opérations de « nettoyages 73 » de l’armée russe, c’est évidemment bien de guerre qu’il s’agit, et la perception collective d’une extermination à intervalles répétés « tous les cinquante ans 74 » conduit à une « inflation qualificatrice », le recours au registre ultime du génocide apparaissant comme le seul moyen d’attirer l’attention, d’éviter l’oubli et de provoquer une réaction internationale. Cependant ce point de vue (eds. missions de sécurité dangereuses, mais éloigné du front principal des combats. cit., p. 224. S’y sont alors greffé Svidetel’stva uchastnikov sobytij 1989-2000 godov [Nous avons été dans ces guerres.
22 Lucas M. R., “A marriage of convenience.